18/05/16
Plus de 20 ans après l’interdiction de toute forme d’extraction, d’utilisation, d’importation et de commerce de l’amiante, l’Italie est l’un des pays les plus touchés au monde par les pathologies liées à ce matériau.
C’est ce que souligne le cinquième rapport du Registre national des mésothéliomes (ReNaM). Ce dispositif de surveillance épidémiologique mis en place au sein de l’INAIL présente les données relatives à plus de 21 000 cas de mésothéliome malin diagnostiqués entre 1993 et 2012, recensés par le réseau de ses Centres régionaux (Cor).
L'Italie traverse actuellement la période d’incidence maximale des cas de mésothéliome, conséquence de l’usage intensif d’amiante entre 1945 et 1992 et de la longue phase de latence de la maladie. Deux malades de l'amiante sur trois sont des hommes, âgés en moyenne de 69,2 ans lors du diagnostic de la maladie. 93% des cas concernent la plèvre. Le secteur le plus touché est celui du bâtiment.
Pour le ReNaM, le prochain défi consiste à étendre les activités de surveillance épidémiologique des Cor à toutes les tumeurs dont on soupçonne une origine professionnelle. Cela concerne en particulier les tumeurs du poumon, du larynx et de l’ovaire, dont le Centre international de recherche sur le cancer a récemment confirmé la corrélation avec l’inhalation de fibres d’amiante en suspension dans l’air. Cette initiative est indispensable pour rendre disponibles des informations précieuses pour la santé publique, la prévention et l’efficacité du dispositif de protection, comme cela a déjà été fait pour la surveillance épidémiologique du mésothéliome malin.
Face à cette situation "dramatique", l’INAIL a lancé un programme de prévention des maladies liées à l'amiante à grande échelle, avec :
5e rapport du Registre national des mésothéliomes (en italien)
Campagne de l'INAIL (en italien)