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Les risques psychosociaux concernent tous les corps de métier. Une étude, commanditée par le ministère concerné et réalisée par des chercheurs d’Oxford, a porté sur l’amélioration de l’environnement psychosocial des employés de l’Eglise. Plus de 4800 personnes y ont participé, à travers des questionnaires, des entretiens avec le management, des études de cas et un séminaire.
Selon les résultats qui viennent d’être publiés, les conditions de travail ne sont pas pires ou meilleures qu’ailleurs. Le niveau de satisfaction au travail est similaire à la moyenne nationale, et les employés de l’Église estiment avoir un degré d’influence sur leur travail supérieur à la moyenne.
Travail en “solo”, avec une forte implication émotionnelle
En revanche, ce qui fait la particularité de l’église est son organisation atypique, caractérisée par la collaboration de bénévoles et de salariés, et son management, qui n’est pas professionnel, visible et accessible quotidiennement pour les employés. Pourtant, il est généralement admis que les employés doivent savoir qui est leur supérieur hiérarchique, pour pouvoir se tourner vers lui en cas de problème. Actuellement, il existe une culture “solo” au sein de l’Église danoise préjudiciable à la coopération et à la communication entre collègues, avec le management et entre les différentes unités de travail qui comptent majoritairement moins de 10 personnes.
Le rapport indique encore que le travail au sein de l’Église implique beaucoup d’engagement personnel et d’implication émotionnelle. Intégrer l’Église est un choix très personnel et la frontière entre la « profession » et la personne est floue, voire effacée. L’un des défis majeurs est donc de créer des conditions qui ne compromettent pas l’environnement de travail psychosocial des employés de l’Église.
Développer la communication
Ainsi le mot clé des recommandations que formulent les auteurs du rapport est “communication”. Ces derniers proposent de mettre en place des réunions régulières, un forum de discussion, une coopération transversale ou le coaching collégial. L’objectif est de minimiser les conflits et de réduire la tension émotionnelle qui pèse sur les employés de l’Église. Figurent aussi l’établissement d’une structure managériale plus claire et plus formelle afin que les employés sachent au quotidien qui est leur responsable.
(source : European working conditions Observatory)