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Une étude d’Alfredo Menéndez-Navarro, de l’Université de Grenade, publiée dans l’« International Journal of Occupational and Environmental Health » analyse le nombre de cas de cancers liés à l’amiante reconnus comme maladie professionnelle entre 1978 et 2011. Elle met en évidence une large sous-déclaration de ces cancers.
Les cancers liés à l’amiante sont inscrits depuis 1978 sur la liste espagnole des maladies professionnelles. Cette inscription aurait dû entraîner une forte hausse du nombre d’indemnisations liées à ces pathologies. Or seuls 164 cas de cancers liés à l’amiante ont été reconnus entre 1978 et 2011. Selon les auteurs de l’étude, le taux de sous-déclaration atteindrait 93,6% (hommes) et 99,7% (femmes) pour les mésothéliomes et 98,8% (hommes) et 100% (femmes) pour les cancers des bronches et du poumon.
Pour les auteurs, il est essentiel de mettre en place un système d’information et de surveillance des cancers liés à l’amiante (mésothéliomes, cancers du larynx, des poumons ou des ovaires) pour garantir aux victimes l’indemnisation à laquelle elles peuvent prétendre. Le nombre de personnes atteintes ne devrait pas cesser de croître durant les prochaines années.