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En 2022, environ 38 500 personnes ont été indemnisées pour une incapacité permanente due à une maladie professionnelle (MP). Et près de 13 000 travailleurs (secteur privé et administrations provinciales ou locales, APL) ont introduit une demande d’indemnisation ; 211 décès ont été reconnus, dont 73 % dus à l’amiante, 17 % à la silicose et 10 % à d’autres maladies. C’est ce que révèle le “Rapport statistique maladies professionnelles” 2022 de Fedris.
Ces 10 dernières années, le nombre de personnes en incapacité permanente de travail à cause d’une MP a diminué de 63% dans le secteur privé et de 73% pour les APL. Cette baisse est due, entre autres, à l’amélioration de la prévention et aux effets positifs du déclin de l’industrie lourde et dangereuse ainsi qu’au nombre moindre d’anciens mineurs indemnisés.
En revanche, le nombre de personnes en incapacité temporaire a augmenté de 225 % entre 2013 et 2022. Cette hausse peut s’expliquer par la reconnaissance des tendinopathies (notamment le syndrome du canal carpien) comme maladie professionnelle depuis 2013 et par un grand nombre de cas de Covid lors de la crise sanitaire.
Les demandes d’indemnisation auprès de Fedris ont diminué. En 2022, 11 012 travailleurs du secteur privé et 1 892 travailleurs des APL en ont introduit une. Pour le secteur privé, c’est exactement 5 000 de moins qu’en 2021 et 2 926 de moins qu’en 2020. Cette baisse notable est liée à la diminution des cas de Covid-19. Les demandes ont concerné en priorité des tendinopathies (27% du total), troubles de la fonction nerveuse (22 %), affections pulmonaires (21 %) et affections dorsales et articulaires (11 %).
L’année dernière, Fedris a pris 6 053 décisions positives pour le secteur privé, parmi lesquelles 8 % ont abouti à une incapacité de travail permanente et 51 % à une incapacité de travail temporaire. Pour les APL, sur les 2 354 décisions positives, 1% concernait des incapacités permanentes et 55 % des incapacités temporaires.