Actu Communautaire|22/03/24

Violence et harcèlement au travail : des négociations sociales européennes avec le soutien de la Commission

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Dix organisations de syndicats et d’employeurs sectoriels européens (santé, prisons, éducation, restauration…) ont lancé des négociations sur la violence et le harcèlement de tiers au travail, avec le soutien de la Commission européenne.

Des données récentes d’Eurofound montrent que 12,5 % des travailleurs de l’UE sont confrontés à une forme de comportement social défavorable au travail. Les femmes, en particulier les plus jeunes, sont plus touchées que les hommes, notamment lorsqu’il s’agit d’attentions sexuelles non désirées. La situation est particulièrement grave pour le personnel des soins de santé, les pompiers, les policiers, les gardiens de prison et de sécurité qui signalent des niveaux d’intimidation, de harcèlement et de violence 2 à 3 fois plus élevés que la moyenne de l’UE. Ces travailleurs sont alors plus susceptibles de souffrir d’épuisement professionnel, d’anxiété ou de dépression.

Un sondage réalisé aux Pays-Bas a révélé que plus de 50 % des professionnels de santé – voire 67 % dans le secteur de la santé mentale – ont été confrontés à une forme d’agression au moins une fois par mois en 2023. Cela allait des jurons et des cris aux crachats, menaces de mort ou violence physique.

Les négociations porteront sur la révision des lignes directrices de 2010, lesquelles complètent accord-cadre européen sur le harcèlement et la violence au travail de 2007. D’après un projet de recherche et de discussions financé par l’UE sur deux ans, un obstacle important au progrès réside dans le fait que trop de gens considèrent que cela fait partie du travail, avec souvent trop peu de soutien de la part de la direction.

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