Accueil > L’actualité d’EUROGIP et des risques professionnels en Europe >
L’Institut syndical européen (ETUI) a publié un rapport de recherche constituant la troisième phase d’un projet d’étude portant sur l’impact des expositions psychosociales au travail sur la santé. Ce dernier rapport se concentre sur les coûts économiques des maladies cardiovasculaires et de la dépression attribuables à des expositions psychosociales au travail dans les 28 pays de l’Union européenne (données de 2015).
Les cinq expositions psychosociales au travail retenues dans ce rapport sont :
- le stress au travail,
- le déséquilibre effort-récompense,
- l’insécurité de l’emploi,
- les longues heures de travail,
- le harcèlement moral sur le lieu de travail.
Ces expositions peuvent entraîner notamment :
- un risque accru de dépression (souffrance psychologique, troubles du sommeil, isolement…),
- des maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC, fibrillation auriculaire…),
- des décès prématurés (notamment par suicide ou infarctus),
- de l’absentéisme (congés maladie),
- du présentéisme (travailler en étant malade).
Ces conséquences dégradent la qualité de vie des travailleurs, réduisent leur capacité à travailler et leurs revenus, génèrent des dépenses médicales, et, dans les cas les plus graves, conduisent à une mort précoce. Les employeurs, quant à eux, supportent la part principale des coûts économiques, via notamment l’absentéisme, le présentéisme et les pertes de productivité.
Pour l’année 2015, les expositions psychosociales au travail auraient eu un impact économique majeur dans l’Union européenne :
- le coût total de la dépression a été estimé entre 44,7 milliards et 103,1 milliards d’euros ;
- le coût total des maladies cardiovasculaires s’élèverait entre 9,5 milliards et 11,2 milliards d’euros pour les hommes et entre 2,3 milliards et 3 milliards d’euros pour les femmes.