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Une récente enquête menée par la DGUV (Deutsche Gesetzliche Unfallversicherung -assurance légale allemande contre les accidents) met en évidence le lien entre températures extrêmes et fréquence des accidents du travail.
En croisant les données d’accidents professionnels enregistrés entre 2017 et 2023 avec les informations météorologiques locales du DWD (Deutscher Wetterdienst – service météorologique allemand), les chercheurs ont constaté que le nombre d’accidents augmente nettement lors de périodes de froid intense (≤ 0 °C) ou de chaleur extrême (≥ 30 °C).
Froid extrême : une augmentation significative des accidents de trajet
En cas de températures inférieures ou égales à 0 degré, l’étude révèle que le nombre total d’accidents professionnels augmente d’environ 16 %, une hausse essentiellement due aux accidents de trajet. En effet, lors de ces épisodes météorologiques, le nombre d’accidents de trajet augmente d’environ :
- 20% pour les accidents de circulation routière ;
- 92% pour les accidents non routiers (glissades, chutes, trébuchements…).
À noter qu’en Allemagne, le nombre de jours de gel (où la température ne dépasse pas 0 °C) diminue significativement avec le changement climatique. Cette réduction pourrait donc entraîner une baisse du nombre d’accidents liés à ce phénomène.
Chaleur intense : un risque croissant pour la sécurité au travail
À l’inverse, les épisodes de fortes chaleurs sont de plus en plus fréquents et intenses. Lorsque les températures sont supérieures ou égales à 30 degrés, la DGUV enregistre environ 8 % d’accidents du travail en plus. Si les accidents de trajet sont en hausse d’environ 12 %, les températures élevées influent surtout sur le nombre d’accidents de circulation routière (+17 % environ), mais n’ont pas d’effet notable sur les trajets non routiers.
Ces résultats confirment des observations déjà établies à l’échelle internationale. Plusieurs travaux, dont l’étude « Chaleur extrême et accidents du travail dans différentes zones climatiques : revue systématique et méta-analyse des données épidémiologiques », concluent également à une corrélation claire entre chaleur extrême et accidents du travail.
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