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La liste des maladies professionnelles, « liste BK », comprend actuellement 53 pathologies, dont les plus courantes sont la surdité due au bruit et les maladies de la peau, suivies des maladies des poumons et des voies respiratoires ; plus de 20% sont des cancers. Ces dernières années, les tumeurs malignes du poumon et de la plèvre liées à l’amiante ont malheureusement augmenté.
De nombreux médecins ne savent pas qu’il est obligatoire de signaler toute suspicion de cancer professionnel. Si l’AUVA reçoit un rapport de maladie professionnelle, une enquête vise à déterminer si la personne concernée a été en contact avec des substances nocives au travail. Si le caractère professionnel de la maladie est reconnu, la victime est couverte par l’ensemble des prestations de l’assurance-accidents (soins, prestations en nature, rééducation médicale par exemple dans la clinique de réadaptation Tobelbad de l’AUVA, soutien psychologique…).
Dans la pratique, il est souvent difficile d’établir le lien entre le travail et la maladie, comme en témoigne cet exemple. Un patient âgé de 70 ans a travaillé comme jardinier pendant plus de 40 ans jusqu’à sa retraite. Il a été victime d’un mésothéliome alors que l’exposition à l’amiante est extrêmement rare dans ce métier. L’enquête approfondie a révélé que l’assuré avait été apprenti menuisier quelques mois après l’école et avait été en contact avec le minerai lors de la coupe de rideaux (protection thermique dans les cuisines). La maladie professionnelle (27 B) a été reconnue.