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Un nouveau rapport de l’OIT, publié en juillet 2024, traite des impacts de la chaleur sur la sécurité et la santé au travail (SST). Il fait suite aux publications d’avril dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail dédiée aux conséquences du changement climatique.
Les principaux enseignements que l’Organisation internationale du travail tire dans ce rapport sont les suivants :
- Il est urgent de renforcer les stratégies de prévention et de contrôle du stress thermique au travail.
- Les plans d’action contre la chaleur doivent inclure les protections de la SST.
- La sécurité des travailleurs ne doit pas seulement être assurée pendant les vagues de chaleur.
- Des stratégies adaptées aux différents secteurs et aux travailleurs, en intérieur comme en extérieur, doivent être élaborées et mises en œuvre.
- Les systèmes de gestion de la SST doivent inclure des mesures contre le stress thermique.
- Les pratiques de protection peuvent être simples et abordables.
- Le dialogue social est essentiel pour agir efficacement.
- La coopération internationale, gouvernementale et intersectorielle doit être une priorité.
- Des recherches ciblées et des échanges de connaissances sont nécessaires en urgence.
“Plus de 70 % de la main-d’œuvre mondiale est exposée à une chaleur excessive”. Pour ce qui est de l’Europe et l’Asie centrale notamment, ce type d’exposition a augmenté de 17,3 % entre 2000 et 2020. C’est presque le double de la moyenne mondiale (8,8 %). En outre, la hausse des accidents du travail liés à la chaleur depuis 2000 a été de 33,3 % pour les Amériques et de 16,4 % pour l’Europe et l’Asie centrale.
Quelles sont les mesures en vigueur pour protéger les travailleurs ?
EUROGIP avait déjà constaté, dans son analyse “Travail par forte chaleur et canicule : quelles législations et actions de prévention à l’international ?” de 2023, que les législations restaient souvent assez générales pour lutter contre le stress thermique. Ainsi l’OIT, sur les législations de 21 pays qu’elle a analysées, a-t-elle noté les mesures suivantes :
- Évaluer les risques de façon participative.
- Identifier des stratégies pour les travailleurs à haut risque.
- Utiliser l’indice WBGT pour mesurer le stress thermique.
- Mettre en place des stratégies d’hydratation.
- Prévoir des pauses et des aménagements d’horaires de travail.
- Offrir des espaces de repos frais, ombragés et ventilés.
- Appliquer des mesures d’acclimatation pour les travailleurs non exposés récemment à la chaleur.
- Fournir des équipements de protection adaptés au stress thermique.
- Sensibiliser aux risques du stress thermique et aux maladies liées à la chaleur.
- Organiser des examens médicaux réguliers et un suivi de la santé.
En savoir plus
Voir l’épisode d’EUROGIP “Travailler en période de forte chaleur : où en est-on en Europe ?”