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Comment les systèmes de gestion des travailleurs algorithmiques et fondés sur l’IA peuvent-ils améliorer la productivité sans avoir d’incidence négative sur la sécurité et la santé des travailleurs (SST) ? Un nouveau rapport de l’EU-OSHA compare les approches de deux entreprises automobiles, l’une en Italie, l’autre en Belgique.
Au cours de la dernière décennie, les études ont exploré l’impact des algorithmes sur l’organisation du travail, en particulier dans l’économie de plateforme, et ses implications pour la SST. Mais les effets de la numérisation dans des lieux de travail traditionnels comme la fabrication restent peu étudiés.
Les deux entreprises ont adopté de nouvelles technologies dans le cadre d’une production allégée, visant à augmenter la productivité et réduire le gaspillage. Si des divergences significatives sont apparues dans les approches managériales, les études de cas ont permis de dégager les enseignements suivants :
- Mise en œuvre participative : impliquer les travailleurs dans le développement des outils numériques améliore leur acceptation, leur satisfaction et leur sécurité au travail.
- Équilibre entre efficacité et bien-être : il est crucial de concilier optimisation des processus et le bien-être des employés via des formations, des rotations de postes et une gestion proactive de la SST.
- Gouvernance des données : une gestion transparente et équitable des données protège la vie privée et renforce la confiance des travailleurs.
- Amélioration continue : intégrer les retours des employés permet une adaptation efficace et une meilleure sécurité.
- Évaluation des risques numériques : une analyse complète des risques physiques, psychosociaux et organisationnels liés aux technologies est essentielle.