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Avec 602 316 accidents du travail (AT) avec arrêt, 2018 accuse une hausse de 3,2% par rapport à 2017, selon les statistiques provisoires du ministère du Travail, des Migrations et de la Sécurité sociale. Le nombre d’accidents mortels – 652 – est également en augmentation de 5,5%.
Les plus fortes hausses du nombre d’AT visent la construction (13,1%), les industries extractives (10,8%) et l’industrie manufacturière (5,6%). En termes de taux d’incidence (pour 100 000 travailleurs), on constate en revanche une légère baisse (0,2%).
Les AT mortels se répartissent principalement en pathologies non traumatiques (42% du total) et accidents de la circulation (22%), ces derniers ayant augmenté de 41,3 % par rapport à 2017.
En ce qui concerne les maladies professionnelles déclarées (22 655), elles sont en augmentation par rapport à 2017 de 14,4%. La sous-déclaration des pathologies liées aux agents cancérigènes semble évidente pour le syndicat espagnol CCOO : « seuls 27 cas de cancer professionnel ont été signalés alors que les estimations les plus prudentes les évaluent à environ 10 000 par an ».
Selon Pedro J. Linares, Secrétaire à la santé au travail de CCOO, tous ces chiffres relatifs à la sinistralité au travail ne reflètent pas la réalité et ne vont qu’augmenter avec le nombre croissant de faux indépendants ou coopératives et de l’économie de plate-forme.