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La fabrication additive, ou “impression 3D”, a connu un formidable essor depuis plus de dix ans. Malgré sa croissance rapide, le secteur a souhaité prendre en compte précocement la sécurité des opérateurs. Cette volonté s’est traduite par l’inscription de ce sujet en tant que priorité des travaux de normalisation.
Une première norme expérimentale française XP E 67-006 “Fabrication additive – sécurité, hygiène et environnement – Exigences liées aux matériaux métalliques” a été publiée en 2020. Elle a servi de base à l’élaboration de la norme internationale ISO/ASTM 52931. Animés par la France, les travaux de ce groupe international lancés début 2018 abordaient la sécurité depuis la réception de la matière première jusqu’à la sortie de la pièce. La norme, publiée en février 2023, ne traitait pas des exigences de sécurité des machines d’un point de vue conception, objet de travaux ultérieurs.
Lors de l’élaboration de ces différents documents, l’INRS a apporté son expertise en termes de méthodologie d’évaluation des risques, de propositions de moyens de prévention et de protection. En outre, l’expert en prévention qui suivant le sujet se devait d’affirmer la position de la Branche “accidents du travail / maladies professionnelles”. À l’échelle internationale, cette implication s’est aussi traduite par la recherche de solutions de prévention et de protection universellement acceptées et de moyens d’identification des dangers à disposition, quel que soit le pays considéré.
Fort du succès de ces travaux, la France a proposé de les transposer à la fabrication additive polymère. Le TC 261 a accepté cette proposition à l’unanimité en mars 2023. La France s’est vue confier l’animation du groupe de travail chargé de rédiger le texte, avec l’objectif de les terminer fin 2024.