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C’est ce que révèle l’INAIL dans le premier rapport qu’il publie sur les infections Covid-19 d’origine professionnelle entre fin février et le 21 avril 2020. Près de la moitié (45,7%) concernent les infirmières et autres techniciens de la santé, suivis des agents socio-sanitaires (18,9%), des médecins (14,2%) et des travailleurs sociaux (6,2%). Il y a eu 98 cas mortels, soit environ 40% du total des décès signalés à l’Institut au cours de la période considérée.
Le secteur de la santé et de la protection sociale enregistre ainsi 72,8% des cas de contagion au travail par Covid-19 signalés à l’INAIL. Au plan territorial, près de huit déclarations sur dix se concentrent dans le nord de l’Italie. La plupart des personnes infectées ont en moyenne un peu plus de 46 ans et sont des femmes (71,1%). Mais la grande majorité des décès (78 cas) avec une moyenne d’âge de 58 ans concerne des hommes.
Ces données sont provisoires et exige la plus grande prudence. En outre, elles ne font référence qu’aux personnes assurées par l’INAIL et n’incluent pas, par exemple, les médecins de famille, les indépendants ou les pharmaciens. Selon le président de l’INAIL, Franco Bettoni, “l’épidémie a placé au premier plan la question de l’extension de la couverture des assurés”. Un groupe de travail avec les fédérations de médecins étudie la possibilité d’étendre celle-ci aux médecins indépendants et affiliés. La question doit être plus large encore pour “comprendre les plus de trois millions et demi de travailleurs qui n’ont pas accès à des rentes ou à des indemnités en cas d’accident ou de maladie professionnelle. Le monde du travail a beaucoup changé ces dernières années. Et le moment est venu d’en prendre acte concernant les règles de protection des travailleurs. L’INAIL est prêt à accompagner ce changement”.