Actu Pays|23/02/18

LUXEMBOURG : médecin du travail, une profession sous pression

Accueil > L’actualité d’EUROGIP et des risques professionnels en Europe > LUXEMBOURG : médecin du travail, une profession sous pression

De la prévention des risques professionnels jusqu’au reclassement des salariés, le médecin du travail joue un rôle crucial dans l’entreprise. Ou plutôt, il devrait jouer ce rôle.

Au cœur d’un système alimenté par les cotisations des employeurs, en nombre insuffisant face aux besoins du marché de l’emploi qui a augmenté de plus de 70% entre 2000 et 2017, les médecins du travail ont-ils réellement les moyens d’accomplir leur mission de manière efficace et indépendante ? Selon les syndicats, qui plaident depuis 2014 pour la création d’un service national de médecine du travail qui serait aussi tripartite, la réponse est clairement « non ». 

Au Luxembourg, il existe actuellement 8 services de santé au travail pour le secteur privé, chacun proposant son propre concept et fixant ses prix. Les entreprises sont libres d’opter pour celui qui leur convient. Un problème pour l’OGBL qui estime que cette « logique commerciale » nuit au bon fonctionnement de la médecine du travail.

Le syndicat souligne également qu’à part le Service de santé au travail multisectoriel (STM) géré de manière tripartite, les autres services sont « pilotés » par les employeurs: un obstacle sérieux à l’indépendance. Auprès des travailleurs désignés et des représentants du personnel de différentes entreprises, les critiques fusent quand il s’agit d’évoquer leur médecin du travail.

En savoir plus

Découvrez d’autres actualités

Actu Pays

08/09/23

BELGIQUE : ce qu’il faut retenir des maladies professionnelles en 2022

En 2022, environ 38 500 personnes ont été indemnisées pour une incapacité permanente due à une maladie professionnelle (MP). Et près de 13 000 travailleurs (secteur privé et administrations provinciales ou locales, APL) ont introduit une demande d'indemnisation ; 211 décès ont été reconnus, dont 73 % dus à l'amiante, 17 % à la silicose et 10 % à d'autres maladies. C'est ce que révèle le “Rapport statistique maladies professionnelles” 2022 de Fedris.