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L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) a publié un rapport sur la santé et la sécurité dans le secteur de la coiffure. Plus d’un million de coiffeurs dans 400 000 salons de coiffure dans l’Union européenne, dont 80% sont des femmes, sont exposés à de multiples risques : ergonomiques, chimiques, biologiques (hygiène), physiques, électriques, psychologiques…
Ils sont principalement victimes de maladies de la peau, telles que l’eczéma, déclenchées par le contact constant avec de l’eau, combiné à la manipulation de produits contenant des substances chimiques. Ils sont également victimes de troubles musculo-squelettiques (TMS), dus à l’hyper sollicitation des articulations liées à certaines pratiques du métier (gestes et postures répétitives, stress et rythme de travail…) ainsi qu’à l’asthme. Ces maladies sont beaucoup plus répandues parmi les coiffeurs que dans d’autres professions.
Le rapport de l’EU-OSHA passe en revue ces différents risques. Il évoque également les suites à donner à l’accord européen signé en avril 2012 par les partenaires sociaux européens du secteur pour améliorer la protection de la santé et sécurité des coiffeurs. Les signataires, Coiffure EU et UNI Europa Hair & Beauty, représentant respectivement les employeurs et les salariés, avaient demandé à la Commission européenne un acte contraignant pour transposer cet accord à travers une directive, conformément aux procédures prévues dans le traité européen, applicable dans tous les États membres.
Mais en octobre dernier, la Commission a annoncé qu’elle ne présenterait pas de proposition durant son mandat actuel. Elle continue néanmoins à étudier la question. Selon le rapport de l’EU-OSHA, la Commission a demandé à un consultant externe de réaliser une étude pour rassembler des données sur les accidents et les problèmes de santé dans le secteur. Un autre objectif de l’étude est d’estimer les coûts et bénéfices liés aux dispositions de l’accord et leur impact financier, en particulier pour les PME et TPE, très majoritaires dans le secteur.
Lire le rapport de l’EU-OSHA (en anglais)