Comment relever le difficile défi de la prévention dans le secteur des soins aux personnes âgées ? La question était au cœur des Débats d’EUROGIP du 9 mars 2021. Cette première synthèse, rédigée dans la foulée de la conférence, rend compte des principaux points abordés avant la publication des actes ultérieurement.

Deux fois plus élevée que dans le BTP, la sinistralité est “indigne”, selon Myriam El Khomri, ancienne ministre du Travail et auteure d’un rapport sur l’attractivité des métiers du grand-âge. Or, avec le vieillissement de la population et “l’augmentation du nombre de personnes dépendantes” comme l’a souligné Emmanuelle Cambois de l’INED, le secteur devra embaucher de plus en plus. Mais “l’attractivité de ces métiers est en chute libre ; 81 % des EHPAD déclarent des vacances de postes”, a rappelé Christian Expert, président d’EUROGIP. L’enjeu de la prévention des risques professionnels dans le secteur du soin aux personnes âgées est donc de taille.

En effet, les salariés – en EHPAD ou à domicile – sont exposés à de multiples risques : TMS, RPS, violence des patients, situations conflictuelles, risques biologiques, routiers… Mais la sinistralité au travail dans ce secteur “n’est pas une fatalité” selon Thierry Palka, Ingénieur conseil à la Carsat Aquitaine. Pour aider les employeurs et les salariés à gérer ces risques, des solutions existent. Celles-ci vont de la formation initiale et continue, l’information, les aides techniques et financières, les équipements, les partenariats avec les acteurs de la prévention des risques à des solutions plus coercitives comme la législation ou l’inspection du travail…

Le panorama des réflexions, études, actions présentées le 9 mars par les 23 intervenants aux Débats d’EUROGIP 2021 est riche d’enseignement.

première synthèse de la conférence

vidéos de la conférence