Accueil > L’actualité d’EUROGIP et des risques professionnels en Europe >
La Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) vient de publier les premiers résultats de sa 6e Enquête européenne sur les conditions de travail.
Elle révèle que 23 % des travailleurs considèrent que leur travail représente un risque pour leur santé. Un chiffre en recul constant depuis 2000. Mais, selon l’ETUI, cette tendance a priori positive est à interpréter avec précaution, car les perceptions varient fortement selon le sexe, le pays et l’âge des personnes interrogées. Par exemple, les hommes reconnaissent plus facilement que les femmes que leur travail à une influence négative sur leur santé (27 % contre 19 %).
On observe depuis 2000 un recul des expositions au bruit et aux vibrations, aux postures fatigantes ou douloureuses, aux mouvements répétitifs, aux transports ou déplacements de charges lourdes. En revanche, l’exposition aux produits chimiques augmente de 2 % (17 % contre 15 %), de même que le contact avec des matériels pouvant être infectieux. Le nombre de travailleurs devant lever ou déplacer des personnes est également en légère augmentation.
On constate également une augmentation légère des risques psychosociaux. 16 % des personnes ont déclaré avoir été victimes de « comportement social hostile », c’est-à-dire avoir été exposées à de la violence verbale, à des comportements menaçants et humiliants, à de la violence physique, à du harcèlement moral ou sexuel.
La grande majorité des travailleurs européens (90 %) considèrent être bien informés sur les risques auxquels ils doivent faire face au travail. En outre, 72 % estiment qu’ils peuvent compter sur l’aide et le soutien de leurs collègues. Mais ils ne sont plus que 59 % à le penser quand on évoque le soutien de leur hiérarchie.
Lire les premiers résultats de la 6e Enquête (en anglais)
Voir l’iconographie par grand thème de l’Enquête
La 6e Enquête européenne sur les conditions de travail
En coopération avec Ipsos, Eurofound a interrogé plus de 43 000 travailleurs dans 35 pays européens : les 28 États membres de l’UE, cinq pays candidats (Albanie, ancienne République yougoslave de Macédoine, Monténégro, Serbie et Turquie), ainsi que la Suisse et la Norvège. Les entretiens en face à face ont été conduits au domicile des répondants et englobent des questions variées sur leurs ressentis en matière de conditions de travail.