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En Allemagne, près d’un actif sur cinq exerce son activité professionnelle en plein air. Une récente enquête de l’Institut fédéral pour la sécurité et la santé au travail (BAuA) met en lumière les spécificités de ces emplois, les risques pour la santé et les mesures de prévention mises en place par les employeurs.
Présents majoritairement dans l’agriculture, la construction ou œuvrant à l’entretien des espaces verts, les travailleurs extérieurs sont majoritairement des hommes (72 %) dont 91 % travaillent à temps plein. Contrairement à leurs homologues exerçant en intérieur, ils sont exposés à de nombreux facteurs environnementaux :
- 47 % signalent une exposition régulière au froid, à la chaleur, à l’humidité ou à des courants d’air (contre 9 % des travailleurs en intérieur) ;
- 30 % sont souvent confrontés à l’huile, à la graisse, à la saleté (contre 10 %) ;
- 15 % déclarent une exposition fréquente à la fumée, aux gaz, à la poussière et aux vapeurs (contre 7 %).
En plus de ces contraintes environnementales, ce groupe de travailleurs exerce des métiers souvent plus exigeants physiquement, un paramètre pouvant entraîner divers problèmes de santé.
Selon l’enquête, 35 % des travailleurs en extérieur font état de troubles musculosquelettiques, comme des douleurs dans le bas du dos, dans les jambes ou dans les bras ; soit 8 % de plus que ceux exerçant en intérieur. À noter qu’il n’y a pas de différence significative entre les deux groupes en ce qui concerne les troubles psychiques (la fatigue générale, la lassitude, l’épuisement, les maux de tête).
Parmi les risques spécifiques, l’exposition aux rayons ultraviolets (UV) et le cancer de la peau qui peut en découler font l’objet d’une attention particulière. Chaque année, de nombreux cas de « cancer de la peau dû au rayonnement UV » sont reconnus comme maladie professionnelle en Allemagne. Pourtant, seules 20 % des personnes interrogées déclarent s’être vue proposer un dépistage du cancer de la peau par leur employeur. Cette offre est encore plus rare pour les femmes (12 %) et moins fréquente dans les petites entreprises (28 %). Malgré ces limites, parmi les personnes ayant reçu une offre de dépistage, 73% d’entre elles ont effectivement réalisé un examen médical de la peau.