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D’après les statistiques de l’assurance accident (DGUV), plus de la moitié des décès dus à des maladies professionnelles sont imputables à l’amiante. L’une des plus graves, le mésothéliome, n’a jusqu’à présent pu être traité que de façon très limitée car il n’est généralement découvert qu’à un stade avancé.
Or pour la première fois, une méthode de dépistage précoce des mésothéliomes a été validée. Elle s’appuie sur les résultats de l’analyse sanguine combinée des biomarqueurs spécifiques de cette maladie que sont la calrétinine et le mesothelin. « Dans certains groupes à risque élevé, près de 50 % des patients qui développent un mésothéliome peuvent être dépistés jusqu’à un an avant le diagnostic clinique avec seulement 2 % de faux positifs », explique le Dr. Johnen, chef du Centre de compétence en médecine moléculaire de l’Institut de l’Université de la Ruhr à Bochum (IPA).
Le Dr. Joachim Breuer, directeur général de la DGUV, ne cache pas son enthousiasme : « Les assurés suivis dans le cadre du programme de prévention qui présentent un risque accru de développer un mésothéliome pourront à l’avenir bénéficier d’un traitement précoce ». Dans le cadre de ce programme, les travailleurs exposés à l’amiante sont conseillés, examinés et suivis personnellement à intervalles réguliers.