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Les salariés ainsi que les élèves et les stagiaires du secteur des soins de santé qui courent un risque nettement accru d’être infectés par le coronavirus peuvent prétendre à une indemnisation pour maladie professionnelle (MP). Bien sûr l’infection doit être médicalement liée à l’activité professionnelle à risque.
Ces salariés ont déclaré auprès de Fedris 6 046 cas de Covid-19 (en date du 11 août), dont 68,8 % en provenance du secteur privé. Plus de 8 déclarations sur 10 (84%) concernent des femmes. La classe d’âge des 40-45 ans est légèrement plus touchée.
Au 11 août, 2 840 demandes d’indemnisation pour MP ont été enregistrées, toujours pour ces salariés du secteur des soins de santé. Sur les 637 décisions déjà prises, 59 ont concerné un rejet de la demande et 452 la reconnaissance d’une période d’incapacité temporaire : de 2 à 4 semaines (68 % de ces décisions), de 4 à 6 semaines (15%) et supérieure à 6 semaines (17%). Les autres dossiers sont en cours d’analyse par l’administration. A noter que les travailleurs indépendants, y compris les généralistes, kinésithérapeutes, infirmières à domicile…, ne relèvent pas du champ d’application de la législation sur les MP et ne peuvent donc pas bénéficier d’une indemnisation à ce titre en cas de Covid-19.
Les salariés des secteurs cruciaux et des services essentiels (liste légale exhaustive) qui ont travaillé du 18 mars au 17 mai 2020 inclus peuvent également prétendre à indemnisation en cas de Covid-19, mais au titre du système dit “ouvert”. Dans ce groupe, 34 demandes d’indemnisation ont été enregistrées, dont deux suite au décès de la victime.
