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Les Débats d’EUROGIP 2016, qui se sont tenus en mars et qui portaient sur les pathologies psychiques liées au travail en Europe, avaient pour objectif de clarifier les choses car le sujet est complexe.
Tout d’abord, les concepts de souffrance au travail ne sont pas toujours bien définis. Les données épidémiologiques, les travaux de recherche manquent souvent, notamment en ce qui concerne le burn-out, et les médecins, en tout cas en France, sont beaucoup trop absents du débat actuel.
Par ailleurs, quelques « paradoxes » ont été soulignés dans les approches. Preuve en est la Commission européenne qui inscrit la prévention des risques psychosociaux au titre des priorités de son Cadre stratégique pour la santé et la sécurité au travail pour la période 2014-2020, mais qui n’inscrit pas ces pathologies sur la liste européenne des maladies professionnelles.
Au niveau national également, derrière une apparente diversité des approches, on note un certain consensus. Ainsi, bien que les pathologies psychiques liées au travail ne figurent pas sur les listes nationales de maladies professionnelles, elles peuvent le plus souvent être reconnues comme telles dans le cadre du système complémentaire ou du système de la preuve. Seule la Finlande, parmi les quatre autres pays représentés aux Débats (Danemark, France, Italie, Suède) a décidé de ne pas le faire.
Plusieurs intervenants étaient d’accord pour souligner la nécessité de changer de paradigme. Ils ont estimé que, sans abandonner cette possibilité de réparation des pathologies psychiques liées au travail, il fallait réellement mettre l’accent surleur prévention. Les intervenants à la table ronde sur les différentes approches en matière de promotion de la santé mentale au travail ont présenté les actions qu’ils ont développées avec succès. Là encore, il y a eu consensus sur la nécessité d’une collaboration entre les acteurs, que ce soit au niveau politique – entre les ministères chargés de la Santé et du Travail -, des partenaires sociaux, ou des entreprises, entre le management et les services de santé.