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Comme chaque année, la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail (SST) est célébrée le 28 avril. À cette occasion, EUROGIP met en lumière quatre ressources clés en lien avec le thème de cette édition 2025 : les impacts de l’intelligence artificielle et de la numérisation en SST.
À l’échelle internationale :
- Dans un rapport ambitieux paru le 23 avril 2025 intitulé « Révolutionner la santé et la sécurité : le rôle de l’IA et de la numérisation au travail », l’Organisation internationale du Travail (OIT) analyse comment les technologies numériques transforment la santé et la sécurité au travail à l’échelle mondiale.
De nombreux changements sont en cours : automatisation des tâches, robotique de pointe, systèmes de surveillance intelligents, réalité virtuelle, gestion algorithmique du travail… Ce rapport détaille concrètement les possibilités offertes par ces technologies, tout en exposant leurs risques potentiels. Il offre également une analyse globale des politiques mondiales, régionales et nationales qui régissent la SST sur les lieux de travail numériques.
À l’échelle européenne :
- La campagne « Un travail sûr et sain à l’ère du numérique 2023-2025 » de l’Agence d’information de l’Union européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) propose une plateforme d’échange de bonnes pratiques pour sensibiliser aux effets des nouvelles technologies sur les conditions de travail.
Entre actualités internationales, événements, publications ou encore infographies, la campagne de l’EU-OSHA met à disposition divers supports informatifs sur cinq domaines prioritaires : le travail sur plateforme numérique, la robotique avancée et l’intelligence artificielle, le travail à distance, les systèmes numériques intelligents et la gestion des travailleurs grâce à l’intelligence artificielle.
À l’échelle nationale :
- Dans un focus intitulé « Travail de plateforme : comprendre la nouvelle Directive européenne », EUROGIP fait le point sur le management algorithmique et la toute première directive européenne instaurant des normes de transparence et de gestion éthique des algorithmes dans le monde du travail.
En une vingtaine de pages, ce focus explique concrètement en quoi la directive du 11 novembre 2024 est une avancée juridique historique sur l’usage des algorithmes au travail. Bien que limitée aux plateformes numériques, cette directive impose notamment une transparence des systèmes de surveillance, la limitation de la collecte des données personnelles, un droit à l’information sur les décisions automatisées ou encore le renforcement de la supervision humaine. En somme, une avancée significative dans le monde des plateformes numériques de travail.
- L’article « L’intelligence artificielle au service de la santé et sécurité au travail : enjeux et perspectives à l’horizon 2035 » de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) décrit comment l’IA pourrait bénéficier à la SST.
Dans un exercice de prospective, l’INRS identifie en une dizaine de pages les enjeux et les perspectives d’évolution de l’usage de l’IA dans le champ de la SST. Partant du principe que l’intelligence artificielle pourrait transformer la prévention des risques professionnels d’ici 2035, quatre scénarios sont imaginés : les géants du numérique imposent leurs solutions et leur vision (1), les États garantissent un cadre pour l’intégration de l’IA (2), la démocratie se développe (3) et l’IA décline (4).