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La présidence néerlandaise de l’UE (1er semestre 2016) a fait de la lutte contre le cancer professionnel une priorité. Dans ce cadre, l’Institut national pour la santé publique et l’environnement (RIVM) a enquêté, pour le compte du ministère des Affaires sociales et de l’Emploi, sur les systèmes en Europe de signalement précoce des risques cancérigènes nouveaux et émergents.
Sur la base d’un questionnaire envoyé dans 51 pays européens, auquel 23 ont répondu, sept pays ont développé un outil de signalement spécifiquement conçu pour les risques liés aux produits chimiques et dix autres pays ont des outils qui peuvent être utilisés comme tels.
Ce sont les médecins en priorité qui utilisent ces outils lorsqu’ils soupçonnent un lien jusqu’alors inconnu entre les substances ou les processus de travail et leurs effets sur la santé. Dans certains pays, ce sont également les médecins et infirmiers du travail, les employeurs, les syndicats et les employeurs. Ensuite, un groupe d’experts en maladie professionnelle évalue le lien de causalité possible.
Des bases de données sont également disponibles, sur les expositions aux substances et procédés dangereux et les effets sur la santé. Elles peuvent être utilisées pour identifier les cancérogènes possibles. Encore une fois, des groupes d’experts jouent un rôle fondamental dans l’évaluation.
L’opinion de la plupart des pays ayant répondu au questionnaire est que les informations doivent être recueillies et évaluées de préférence au niveau international. Ils ont été nombreux à suggérer d’utiliser un réseau international existant tel MODERNET (Monitoring trends in Occupational Diseases and new and Emerging occupational Risks NETwork).