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Il s’agit du premier jugement qui stipule que “le stress au travail est le seul, exclusif et incontestable déclencheur” des troubles dont souffre un jeune homme après avoir dû regarder des vidéos violentes pour empêcher leur publication sur les réseaux sociaux.
Concrètement, le jeune homme a travaillé entre 2018 et 2020 chez un sous-traitant de Meta, dans une section dite “haute priorité”, où il a dû examiner à plusieurs reprises “des contenus liés au terrorisme et aux suicides, aux automutilations, aux décapitations de civils par des groupes terroristes, à la torture”.
Le travailleur, en arrêt maladie, et l’Institut national de sécurité sociale ont fait valoir que la cause était professionnelle, ce qu’a réfuté l’entreprise. Mais le jugement du tribunal social de Barcelone affirme que ce type de travail génère un “risque psychosocial”, car il implique de s’exposer “à la violence, à la délinquance, aux abus et aux contenus illégaux”, source de stress, de dommages et de syndrome de stress post-traumatique.
Une enquête journalistique de La Vanguardia a révélé que jusqu’à 25% des 2 000 travailleurs sont en arrêt maladie, la plupart en raison de problèmes de santé mentale. L’Inspection du travail a ouvert une enquête en 2021 et infligé l’année suivante une amende de plus de 40 000 euros à l’entreprise pour manquements dans l’évaluation et la prévention des risques psychosociaux au travail.
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(source : IR Notes 222, IR Share)