Actu Pays|17/04/15

ITALIE : sinistralité au travail et différences hommes/femmes

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Femmes travail manuelSecteurs les plus à risques, causes de blessures les plus courantes ou maladies professionnelles les plus déclarées… LINAIL présente les statistiques sur la sinistralité au travail de la main d’œuvre féminine en 2013.

Les secteurs les plus à risques pour les femmes
Les activités de service concentrent 84% de l’ensemble des accidents déclarés par les femmes (contre 46% pour les hommes), tandis que 12% se produisent dans l’industrie (46% pour les hommes) et 4% dans l’agriculture (8% pour les hommes).

Première cause de blessure : la chute
Chez le personnel féminin, la chute représente la première cause d’accident (33 % de l’ensemble des cas indemnisés), suivie par la perte de contrôle de machines et d’outils (20 %). Si la main est le principal siège des blessures liées à un accident indemnisées par l’INAIL, cette proportion est plus faible chez les femmes que chez les hommes (20 % des cas contre 28,5 %). Pour elles, les autres principaux sièges de lésions sont plus fortement représentés : colonne vertébrale (14 % contre 10 %), cheville (11 % contre 7 %) et genou (10 % contre 8 %). 

Tranche d’âge la plus touchée : les 35-49 ans
Ce sont les femmes de 35-49 ans qui sont le plus souvent victimes d’accidents : avec 88 791 cas, elles représentent 43 % du total des accidents féminins déclarés en 2013, tout en concentrant également le plus grand nombre d’accidents mortels (32).

13 % des femmes victimes d’accidents sont étrangères
En 2013, 26 799 accidents du travail, soit 13 % du total, ont touché des salariées étrangères : en valeur absolue, les plus touchées ont été les Roumaines, avec 5 057 cas, suivies des Marocaines (1 943 cas) et des Albanaises (1 850 cas). Sur 69 travailleuses décédées, 15 (21,8 %) étaient étrangères et venaient essentiellement de Roumanie, de Chine et d’Albanie.

Augmentation des déclarations de maladies professionnelles
Concernant les maladies professionnelles, près de 15 000 déclarations ont été présentées en 2013 par des femmes, soit 29,1 % du total. Ce pourcentage est assez proche de la proportion d’accidents dont sont victimes les femmes (34,1 %) et en conformité avec les données des cinq dernières années observées. Mais, contrairement aux accidents qui ont continué de suivre la tendance décroissante de ces dernières années, les maladies professionnelles n’ont pas confirmé le ralentissement enregistré en 2012, puisqu’elles sont passées de 46 190 à 51 426 (+11,3 %). Au cours de la période 2009-2013 en particulier, le nombre de déclarations adressées par des travailleuses a augmenté de 55 % (contre une hausse de 44 % pour les hommes), passant de 9 635 en 2009 à 14 945 en 2013 (+8 % par rapport aux 13 795 déclarations de 2012).

Nette prédominance des TMS
Les maladies ostéo-articulaires et musculo-tendineuses, comme les tendinites, les affections des disques intervertébraux et le syndrome du canal carpien représentent 63 % des déclarations de la main d’œuvre masculine, et près de 87 % pour les femmes (13 000 déclarations sur 15 000). Le syndrome du canal carpien en particulier, est plus souvent déclaré par des femmes que par des hommes (3 031 contre 2 717).

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