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La révolution numérique modifie profondément la nature, l’organisation et les conditions de travail. Elle offre des avantages, mais elle est susceptible d’exacerber les risques psychosociaux pour les travailleurs. Un rapport conjoint du Service de la Commission européenne chargé de la science et de la connaissance (JRC) et de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) examine ces impacts, notamment sur la santé et la sécurité au travail.
Le rapport s’articule autour de trois grands vecteurs de changement : l’automatisation des tâches, la numérisation des processus de travail, qui permet le télétravail et le travail hybride en tant que nouveaux modes de travail, et la “plateformisation” du travail, qui implique l’extension des caractéristiques du travail sur plateforme, telles que la surveillance numérique des travailleurs et la gestion algorithmique, aux lieux de travail conventionnels. Tous ces éléments affectent les travailleurs et peuvent présenter des risques pour leur santé mentale.
Les auteurs confirment l’importance de la prévention pour atténuer les effets potentiellement négatifs des technologies numériques sur les travailleurs. Une approche humaine et inclusive est nécessaire. Il faut mettre en place des garanties de responsabilité et de transparence lors de l’introduction de nouvelles technologies. Une consultation adéquate des travailleurs est également essentielle. De plus, il est important d’intégrer des considérations de santé et sécurité dès la conception des nouvelles technologies. Enfin, une bonne prévention nécessite une évaluation holistique des risques. Cela inclut non seulement les risques immédiats de l’utilisation de la technologie, mais aussi des facteurs organisationnels et contextuels qui peuvent amplifier ou atténuer ces risques.