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De la prévention des risques professionnels jusqu’au reclassement des salariés, le médecin du travail joue un rôle crucial dans l’entreprise. Ou plutôt, il devrait jouer ce rôle.
Au cœur d’un système alimenté par les cotisations des employeurs, en nombre insuffisant face aux besoins du marché de l’emploi qui a augmenté de plus de 70% entre 2000 et 2017, les médecins du travail ont-ils réellement les moyens d’accomplir leur mission de manière efficace et indépendante ? Selon les syndicats, qui plaident depuis 2014 pour la création d’un service national de médecine du travail qui serait aussi tripartite, la réponse est clairement « non ».
Au Luxembourg, il existe actuellement 8 services de santé au travail pour le secteur privé, chacun proposant son propre concept et fixant ses prix. Les entreprises sont libres d’opter pour celui qui leur convient. Un problème pour l’OGBL qui estime que cette « logique commerciale » nuit au bon fonctionnement de la médecine du travail.
Le syndicat souligne également qu’à part le Service de santé au travail multisectoriel (STM) géré de manière tripartite, les autres services sont « pilotés » par les employeurs: un obstacle sérieux à l’indépendance. Auprès des travailleurs désignés et des représentants du personnel de différentes entreprises, les critiques fusent quand il s’agit d’évoquer leur médecin du travail.