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Tel est l’objet d’un récent “Discussion Paper” que publie l’EU-OSHA. Les auteurs y analysent l’effet des risques psychosociaux (RPS) lors du retour au travail d’un salarié après un arrêt de travail en cas de troubles musculosquelettiques (TMS). Ils définissent notamment les bonnes pratiques pour un retour réussi, exemples à l’appui.
Les TMS représentent l’un des problèmes de santé les plus fréquemment signalés dans le monde. Ils sont associés à des facteurs individuels et socio-démographiques et à des risques liés au travail, qu’ils soient physiques (biomécaniques), organisationnels ou psychosociaux. Exigences professionnelles élevées, faible niveau de soutien social de la part des supérieurs hiérarchiques ou des collègues, faible niveau de contrôle sur le travail, intensité de travail élevée, conflits entre vie professionnelle et vie privée, charge mentale importante, manque de pouvoir décisionnel, manque de reconnaissance du travail accompli, manque de relations interpersonnelles au travail ou de soutien social, discrimination, harcèlement et brimades… Autant de facteurs qui peuvent provoquer des réactions de stress chez les travailleurs et donc entraîner des dommages psychologiques et physiques.
Les auteurs citent ensuite les aspects pertinents pour garantir un retour au travail réussi pour les travailleurs souffrant de TMS. Un premier tableau s’adresse aux entreprises et mentionne : la politique de santé ; une culture favorisant la santé et une bonne communication ; des mesures incitatives ; sensibiliser ; le soutien social… Un second tableau se concentre sur les aspects pertinents pour les travailleurs : droits et devoirs en matière de gestion de la santé-sécurité au travail ; l’autogestion des problèmes de santé ; la confiance et la volonté de parler ; une attitude positive à l’égard du retour au travail et des changements qu’il implique ; une participation active…
Pour les individus comme pour les organisations, il est important de préserver la santé musculo-squelettique des travailleurs tout au long de leur vie professionnelle. L’objectif est de veiller à ce qu’ils soient en meilleure santé, prennent moins de congés maladie, conservent leur capacité de travail et restent plus longtemps dans leur emploi. Une meilleure santé et une meilleure qualité de vie se prolongent bien au-delà des années de travail. La promotion, le maintien et le rétablissement de la santé musculo-squelettique sont une situation gagnant-gagnant.