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Les travailleurs de l’industrie alimentaire courent un risque plus élevé d’accidents du travail (AT) graves que les autres groupes professionnels. Le risque moyen sur la période 2017-2021 était de 9,7 accidents du travail graves pour 1 000 salariés. Il était de 15,5 pour les bouchers, 8,9 pour les opérateurs de machines, qui ont connu les accidents du travail les plus graves. Les boulangers et pâtissiers, bien que moins touchés, demeurent concernés avec un taux de 5,3.
Le rapport statistique d’Afa Försäkring qui s’appuie sur près de 1 100 AT graves et un peu plus de 2 800 maladies de longue durée enregistrés au cours des années 2017-2021 permet de dégager les informations suivantes :
- 25% des AT graves sont attribuables à l’utilisation de machines (scie de découpe ou composante mobile d’équipements d’emballage, tapis roulant dans la chaîne de production…),
- les troubles musculo-squelettiques constituent le principal motif d’absence pour maladie,
- les diagnostics de santé mentale étaient la cause la plus fréquente d’arrêt maladie de longue durée chez les boulangers et pâtissiers,
- les accidents graves touchent de manière prépondérante les hommes, tandis que les femmes s’absentent davantage pour des maladies de longue durée.
Les femmes comme les hommes se blessent le plus souvent aux doigts, à la main, au poignet ou au bras. Se couper avec un couteau représente la deuxième cause d’accident grave chez les hommes, notamment les bouchers ; ce sont les chutes de plain pied chez les femmes.
Les statistiques constituent une base importante pour décider des projets de recherche sur l’environnement de travail et la santé financés par l’Afa Försäkring, explique Emil Askestad.