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En créant une incitation financière pour les employeurs, la Suva a soutenu au cours des 13 derniers mois des entreprises à hauteur de 560 000 francs dans le cadre de la réinsertion de personnes accidentées, ce qui lui a permis d’économiser plus de 10 millions de francs sur de futurs versements de rentes. Des économies dont profitent les assurés sous la forme de primes plus basses. En effet, en 2017, la Suva doit mettre en réserve 349 000 francs de capital en moyenne pour chaque nouvelle rente accordée à vie.
Le système a permis à des entreprises de réintégrer 34 personnes accidentées dans la vie professionnelle au cours des 13 derniers mois, dont 15 personnes dans le secteur du bâtiment et 19 dans l’industrie et l’artisanat. La moyenne d’âge des personnes concernées est de 50 ans, la personne la plus jeune ayant 27 ans et la plus âgée 65 ans.
Grâce à cette mesure, lorsque les personnes n’ont pas droit à des mesures de réadaptation de l’assurance-invalidité (AI) ou si, pour une autre raison, l’AI n’intervient pas, la Suva peut prendre en charge des prestations financières dans le cadre de son programme de réinsertion. La condition requise est que la mesure de réinsertion soit financièrement rentable pour la Suva. Le programme s’adresse en particulier aux collaborateurs d’un certain âge et aux personnes sans formation.
La Suva a élargi son système d’incitation en septembre 2016 au terme d’un essai pilote concluant. Elle prend en charge les coûts liés à la réinsertion jusqu’à concurrence de 20 000 francs, notamment les coûts d’aménagement du poste de travail, de formation et les frais liés aux tests d’aptitude. En cas de réussite de la réinsertion, elle peut en outre verser une récompense de 20 000 francs à l’entreprise. La Suva contribue ainsi à préserver l’emploi des personnes accidentées et soutient également les nouvelles embauches.
« Une bonne collaboration entre l’employeur et la Suva, ainsi que la motivation de la personne accidentée sont indispensables à la bonne réussite de la réinsertion, souligne Peter Diermann, chef du secteur prestations d’assurance de la Suva. Ce que confirment des employeurs ayant bénéficié du système.