Accueil > L’actualité d’EUROGIP et des risques professionnels en Europe >
Dans un nouveau rapport, l’EU-OSHA fait le point sur la sécurité et à la santé au travail (SST) liés au télétravail. En effet, l’extension sans précédent de cette forme d’organisation du travail à la suite de la pandémie de Covid-19 a soulevé des questions sur son impact à long terme. Car si elle a aidé les entreprises à évoluer et à survivre à la crise, elle a exposé les travailleurs à un risque accru de troubles musculo-squelettiques et psychosociaux.
L’étude de l’EU-OSHA repose sur une revue bibliographique et une série d’entretiens avec 48 employés et 18 employeurs réalisés dans trois pays – Espagne, France et Italie – de février à mai 2021.
L’analyse documentaire a fourni de nombreuses preuves sur le télétravail et les risques psychosociaux. Les recherches consacrées aux TMS et à leur interrelation avec les risques psychosociaux sont moindres. Selon l’Agence européenne, le télétravail obligatoire pendant la pandémie a pu exacerber les risques psychosociaux et de TMS, principalement en raison de l’absence de choix, ainsi que de son intensité et de sa durée exceptionnelles. Cependant, la recherche sur l’expérience du télétravail pendant cette période peut fournir des indications précieuses sur les questions de SST pour le contexte post-pandémique. Entre autres aspects, l’étude met en évidence l’émergence de risques psychologiques liés à une communication virtuelle intense et une prévalence élevée de TMS auto-déclarés en rapport avec la sédentarité, les mauvaises conditions ergonomiques, les longues heures de travail et le stress lié au travail.
En collaboration avec ses points focaux nationaux, l’EU-OSHA a constaté que dans la plupart des pays de l’UE, l’expérience du télétravail pendant la pandémie a déclenché des évolutions législatives.