Actu Pays|09/09/22

FRANCE : évolution différenciée de la sinistralité entre les femmes et les hommes depuis 2001

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Sur la base des données les plus récentes de l’Assurance maladie – Risques professionnels, l’ANACT présente une photographie statistique de la sinistralité au travail en France selon le sexe entre 2001 à 2019.

En 2019, les accidents du travail (AT) ont concerné plus de 650 000 salariés en France, dont 63% d’hommes et 37% de femmes. Leur baisse globale depuis 2001 (-11,1%) correspond à une baisse pour les hommes (-27,2%), mais masque leur nette progression pour les femmes (+41,6%). Depuis 2013, la tendance s’inverse. Le nombre global d’AT augmente (+6,1%) avec une stabilisation pour les hommes (-0,1%) et une augmentation (+18,3%) pour les femmes.

Depuis 2001, les secteurs les plus accidentogènes sont pour les femmes les services  – santé, action sociale, nettoyage, travail temporaire et services, commerces et industries de l’alimentation – et pour les hommes, le BTP. En moyenne, les femmes sont arrêtées plus longtemps que les hommes. Les accidents mortels concernent à plus de 90% des hommes dans tous les secteurs. Entre 2013 et 2019, leur nombre a augmenté de plus de 35%, et ce pour les femmes comme pour les hommes.

Les maladies professionnelles ont concerné au total plus de 50 000 personnes en 2019, autant de femmes que d’hommes. Leur progression sur 19 ans est forte et constante dans l’ensemble (+108%). Mais elle est deux fois plus rapide pour les femmes (+158,7%) que pour les hommes (-73,6%). Toutefois, depuis 2011, on constate une diminution puis une stabilisation du nombre de maladies professionnelles reconnues pour les femmes comme pour les hommes, compte tenu de l’évolution de leurs modalités de reconnaissance.

Les accidents de trajet ont concerné en 2019 près de 99 000 personnes, dont 54% des femmes et 46% des hommes. Leur nombre est stable pour les hommes depuis 2001 (-1,5%), mais en nette progression pour les femmes (+33,6%). Les accidents de trajet mortels concernent davantage les hommes que les femmes dans l’ensemble des branches. Les activités de service (santé, action sociale, nettoyage et travail temporaire) comptent la plus forte mortalité pour les hommes comme pour les femmes en 2019.

Cette analyse statistique apporte un éclairage utile à prendre en compte en matière de prévention des risques professionnels, notamment dans les secteurs à prédominance féminine et particulièrement dans les activités de service (santé, action sociale, nettoyage et travail temporaire).

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