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Les contrôles de l’inspection du travail se font de plus en plus rares dans le secteur de la construction, dénonce Bill Lawrence, un syndicaliste britannique de ce secteur.
Il estime que 80% des chantiers en Grande-Bretagne n’ont jamais été contrôlés. « Au cours des cinq dernières années, 217 personnes ont trouvé la mort. Néanmoins, les mesures d’austérité du gouvernement ont réduit à 132 le nombre de fonctionnaires qui doivent couvrir 257 000 entreprises et 2,1 millions de travailleurs. Entre avril 2015 et avril 2016, 9219 contrôles seulement ont été réalisés, soit 13% de moins que trois années auparavant », ajoute Bill Lawrence.
Celui-ci prévoit que d’ici à 2019-2020, le budget du Health and Safety Executive (HSE) aura été réduit de moitié par rapport au niveau auquel il se situait il y a dix ans. « Une commercialisation insidieuse de l’inspection du travail est à présent en cours », dénonce-t-il. En effet, depuis quatre ans, le HSE a la possibilité de faire payer ses services aux entreprises britanniques. Si, au cours d’une visite sur un chantier, un inspecteur remarque que la législation sur la sécurité n’est pas respectée, il peut imposer des honoraires équivalents à 143 euros de l’heure pour le temps passé à enquêter, à conseiller et à prendre des mesures d’exécution.