2004|Allemagne, Belgique, France, Suède
Les Débats d’Eurogip – Vieillissement et risques professionnels : comment promouvoir la santé des travailleurs tout au long de leur vie professionnelle – vendredi 1er octobre 2004 (dossier de presse)
L’Europe de demain se fera avec les seniors. D’une part, l’espérance de vie augmente et les taux de fécondité sont largement insuffisants au renouvellement des générations. D’autre part, les seniors constituent le principal réservoir, en dehors du recours à l’immigration, pour faire face à la pénurie de main d’oeuvre qui se profile. La génération dite du “papy boom” va partir massivement à la retraite à partir de 2005, alors que les jeunes susceptibles de les remplacer sont en nombre insuffisant. Ainsi, en 2010, les 45-64 ans représenteront en Europe près de la moitié de la population en âge d’exercer une activité professionnelle. C’est dans ce contexte de vieillissement de la population qu’Eurogip a organisé début octobre une rencontre européenne pour favoriser l’échange d’expériences et d’informations sur le thème : “Comment promouvoir la santé des travailleurs tout au long de leur vie professionnelle ?”.
S’il est désormais communément admis que l’environnement de travail peut avoir un impact sur la santé non seulement physique mais aussi mentale des travailleurs, la question de la reconnaissance du caractère professionnel des maladies psychiques ne fait pas l’unanimité en Europe. Certes, certaines pathologies psychosociales sont d’ores et déjà reconnues en tant qu’accidents du travail : en Europe, les organismes d’assurance accidents du travail – maladies professionnelles prennent en charge les suites psychiques ou psychologiques d’un événement accidentel, à condition que l’événement à l’origine du trouble soit de courte durée, survenu à une date certaine, au temps et au lieu du travail et que le trouble apparaisse dans un temps voisin des faits. Mais ces conditions étant de moins en moins vérifiées, les organismes d’assurance et les pouvoirs publics s’interrogent depuis quelques années sur l’opportunité de reconnaître, et donc d’indemniser, ce type de pathologies comme maladies professionnelles.
